Maladie de Freiberg
Qu’est ce que c’est ?
La maladie de Freiberg est une ostéochondrose des 2 ième, 3 ième et 4 ième têtes métatarsiennes.
Le plus souvent l’atteinte siège sur la 2 ième tête métatarsienne.
Pour une raison non complétement élucidée, la vascularisation de la tête de ce deuxième métatarsien s’interrompt et aboutit à une nécrose la tête métatarsienne.
Pourquoi j’en ai une ?
Il s’agit d’une maladie de croissance qui siège au niveau de la 2 ème tête métatarsienne. Elle peut être présente chez l’enfant de 10 a 13 ans et peut surtout passer inaperçue pendant cette phase d’état.
Elle apparaît chez l’adulte jeune qui fait du sport et qui sollicite l’articulation. La pratique intensive de certains sports comme la danse classique favorise la survenue de cette pathologie.
L’origine de l’interruption de la vascularisation de l’os n’est pas clairement identifiée. Cependant une hyperpression localisée sur la tête du deuxième métatarsien augmente le risque de développer une maladie de Freiberg.
Cette hyper pression se retrouve dans certains troubles architecturaux de l’avant pied et notamment en cas de deuxième métatarsien « trop long ». Cet excès de longueur du deuxième métatarsien induit une augmentation de la charge supportée par la tête métatarsienne lors de la marche et peut entrainer une nécrose de celle-ci.
Comment ça évolue ?
Cette pathologie, souvent bilatérale, touche principalement les jeunes femmes à l’adolescence et est en général d’évolution spontanément favorable en quelques mois. Cependant des séquelles sur la tête métatarsienne sont possibles à type de déformations, de lésions cartilagineuses et pour les cas les plus graves à type d’arthrose métatarsophalangienne.
Quels sont les symptômes ?
La maladie de Freiberg se caractérise par des douleurs plantaires localisées en regard de la tête du métatarsien concerné. Ces douleurs sont déclenchées à la marche ou lors des activités sportives.
A la palpation on retrouve une douleur de l’articulation en dorsale.
Dans les formes évoluées, nous pouvons également retrouver une augmentation de volume de l’articulation métatarso-phalangienne témoignant d’un épanchement intra articulaire et d’une inflammation locale.
Cette douleur ressentie s’accompagne d’une raideur à la flexion plantaire de l’orteil ( contrairement au syndrome d’instabilité).
Le diagnostic repose sur la radiographie de l’avant pied qui est normale au stade initial. Au cours de l’évolution de la maladie, les signes de nécrose de la tête métatarsienne apparaissent :
- Image en coquille d’œuf témoignant d’une atteinte du cartilage et de l’os sous chondral.
- élargissement et aplatissement de la tête métatarsienne qui devient « carrée »
- arthrose métatarso-phalangienne (au stade de séquelles)
L’IRM permettra d’évaluer l’importance de la nécrose et sera réalisée en seconde intention si il y a nécessité de prise en charge chirurgicale afin de planifier le geste opératoire.
Que faut-il faire ? Quand doit-on m’opérer ?
En absence de douleur, l’abstention sera la règle.
Le traitement médical doit toujours être proposé en première intention.
Il consiste à réduire l’hyperpression au niveau de la tête métatarsienne : chaussage confortable, arrêt temporaire des activités sportives à risque (ex : danse classique) et port d’orthèses plantaires déchargeant la tête métatarsienne.
Les orthèses plantaires permettent de repartir harmonieusement l’appui sur la palette métatarsienne et soulager la tête métatarsienne pathologique par des éléments rétro capitaux associés à des éléments sous capitaux. Ces éléments créent un couloir de décompression pour décharger la région douloureuse dans le temps de la marche.
Le vélo et la natation sont autorisés .
En cas d’échec du traitement médical bien conduit pendant plusieurs semaines ou au stade de séquelles (arthrose) une prise en charge chirurgicale pourra vous être proposée. Elle est de deux type :
- traitement conservant la tête métatarsienne : ostéotomie de réorientation de la tête métatarsienne (ex : ostéotomie de Gauthier)
- Traitement non conservateur : remplacement de la tête métatarsienne par une prothèse.
Votre chirurgien choisira la méthode la plus adaptée en fonction de l’importance de la nécrose.
Comment préparer au mieux mon intervention ?
Selon les consignes de votre chirurgien, votre intervention sera préparée avec l’aide de la secrétaire en respectant un certain nombre de consignes pré opératoires.
Comme pour toute chirurgie une consultation d’anesthésie préalable est nécessaire en complément une consultation de cardiologie est parfois demandée.
Il est recommandé d’arrêter de fumer 6 semaines avant la chirurgie et 6 semaines après. Le tabagisme multiplie par 10 les risques de complication post-opératoire et notamment les risques de troubles de la cicatrisation, les risques de nécrose cutanée et les risques de défaut de consolidation de l’os.
L’intervention se déroulera le plus souvent en hospitalisation ambulatoire (entrée le matin et sortie le soir). Une douche est nécessaire la veille au soir et le matin même de l’intervention avant de vous présenter aux admissions.
Pour une gestion simple les ordonnances post-opératoires (antalgiques, botte amovible, soins infirmiers, béquilles) vous seront remises dès la consultation préopératoire afin de pouvoir vous organiser au préalable.
Vous devrez donc le jour de l’intervention rapporter les béquilles pour pouvoir repartir avec.
CHAQUE PATIENT EST UN CAS PARTICULIER ET SEULES LES CONSIGNES DE VOTRE CHIRURGIEN SERONT A RESPECTER.
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