Qu’est ce que c’est ? Pourquoi j’en ai un ? Comment ça évolue?
LODA est l’acronyme de Lésion Ostéochondrale du Dôme Astragalien. Littéralement il s’agit donc d’une atteinte à la fois osseuse et cartilagineuse de la partie supérieure du talus (anciennement appelé astragale) qui s’articule avec la partie inférieure du tibia constituant ainsi l’articulation de la cheville. Les LODA surviennent plutôt chez les hommes jeunes. Il existe 2 localisations principales pour ces lésions : postéro-médiale et antéro-latérale.
Les symptômes les plus fréquemment retrouvés sont les gonflements, les douleurs profondes surtout à la marche et parfois des sensations d’instabilités, des craquements ou des blocages.
L’origine de ces lésions ostéochondrales de la cheville est très controversée. Une origine traumatique est très fréquemment retrouvée (notamment en cas de localisation latérale sur le talus).
Malheureusement on connaît le caractère irréversible des atteintes du cartilage qui conduisent donc irrémédiablement vers l’arthrose. L’évolution est surtout liée à l’atteinte de l’os sous chondral tant dans sa gravité que dans sa symptomatologie.
Que faut-il faire ? Quand doit-on m’opérer ?
Un bilan complet d’imagerie basé sur, des radiographies, un arthroscanner et parfois une IRM, est toujours nécessaire pour caractériser au mieux la LODA (taille, intégrité du cartilage, aspect de l’os sous jacent …).
Il existe 2 situations bien distinctes de lésions ostéochondrales de la cheville:
- la LODA découverte en aigue dans un contexte traumatique récent
- la LODA retrouvée au cours d’un bilan de douleurs chroniques de cheville dans des suites post traumatiques ou non.
En fonction du contexte, différents traitements peuvent être envisagés :
1) le traitement médical
Il s’agit d’un traitement purement symptomatique (médicaments antalgiques, anti-inflammatoires, infiltrations …). La lutte contre la prise de poids et parfois des orthèses plantaires peuvent être bénéfiques.
2) le traitement orthopédique
Il consiste en une limitation ou une interdiction d’appui plus ou moins associée à une immobilisation de l’articulation de la cheville. Cette solution s’envisage essentiellement dans les formes aigües non déplacées et fracturaires de LODA.
3) le traitement chirurgical
Il doit toujours être bien réfléchi car les résultats sont très variables selon les indications.
L’éventail des procédures chirurgicales dans les LODA est très large :
- excision ou stabilisation d’une forme fracturaire récente
- ablation d’un corps étranger
- nettoyage, curetage, débridement « simple » de la lésion
- perforation, microfractures
- greffe osseuse, cartilagineuse, ou les 2 (ostéochondrale)
En plus de ces gestes locaux sur la lésion, se discute des gestes associés comme sur les éléments favorisant une instabilité de cheville (ostéotomie du calcanéus, ligamentoplastie de la cheville …)
Tous ces gestes peuvent se réaliser par des méthodes traditionnelles (chirurgie à ciel ouvert) ou des méthodes arthroscopiques (avec une caméra dans l’articulation).
La chirurgie et sa méthode seront adaptées à chaque patient, chaque lésion (type, taille, localisation…) et selon les habitudes du chirurgien.
Comment préparer au mieux mon intervention ?
Comme pour toute chirurgie une consultation d’anesthésie préalable est nécessaire en complément une consultation de cardiologie est parfois demandée.
Il est impératif d’arrêter de fumer (3 mois) avant la chirurgie. Le tabagisme multiplie par 10 les risques de complication post-opératoire.
La veille de l’intervention 1 comprimé de vitamine C devra être pris. Il sera poursuivi pendant 1 mois pour diminuer au maximum les risques d’algodystrophie (syndrome douloureux régional complexe).
La majorité des interventions se déroule en hospitalisation ambulatoire (entrée le matin et sortie le soir) sauf impossibilité. Une douche est nécessaire la veille au soir et le matin même de l’intervention avant de vous présenter aux admissions.
Pour une gestion simple les ordonnances post-opératoires (antalgiques, chaussure orthopédique, soins infirmiers) vous seront remises dès la consultation préopératoire afin de pouvoir vous organiser au préalable.
Vous devrez donc le jour de l’intervention rapporter la botte de marche prescrite par votre chirurgien pour pouvoir repartir avec.
CHAQUE PATIENT EST UN CAS PARTICULIER ET SEULES LES CONSIGNES DE VOTRE CHIRURGIEN SERONT A RESPECTER.
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